LOJIQ, en collaboration avec le Bureau International Jeunesse (BIJ), organise une semaine de rencontres autour de la problématique de l’itinérance. Du 20 au 25 janvier 2019, six jeunes Québécois participeront à cette semaine thématique sur l’itinérance dont les objectifs sont nombreux :

– Découvrir les différences et similitudes en matière de lutte contre l’itinérance en Belgique francophone et au Québec ;
– Échanger avec des professionnels qui accompagnent des projets et/ou qui développent des initiatives à Bruxelles ;
– Visiter des structures Bruxelloises et Wallonnes ;
– Échanger des outils et des bonnes pratiques.

Un programme de séjour bâti autour de deux thématiques principales.

Les 6 Québécois auront l’occasion de découvrir le « housing first », principe adopté depuis peu par de nombreuses associations belges et européennes qui consiste à fournir un logement aux personnes qui vivent dans la rue avant de traiter les autres problèmes dont elles peuvent souffrir. Considérant que le logement est la base qui permet aux gens de se stabiliser suffisamment, les aider à franchir cette première étape est un véritable tremplin leur permettant de surmonter par après les autres difficultés auxquelles ils font face.

D’autre part, le groupe abordera la problématique du sans-abrisme et son évolution en Europe, et notamment en Belgique, avec l’afflux récent de réfugiés. C’est dans ce contexte que des Québécois pourront découvrir les spécificités de la lutte contre le sans-abrisme en Belgique francophone.

La délégation Québécoise

Karen Marchand
Depuis 4 ans, Karen travaille pour l’organisme Dans la rue à Montréal, auprès des jeunes en situation d’itinérance ou de précarité, entre 12 et 26 ans. Elle est, depuis peu, la cheffe d’équipe de la première ligne du Centre de jour. Elle a la chance d’être la personne pivot pour plusieurs projets, institutionnels et communautaires. Karen a un intérêt marqué pour l’intervention informelle, l’intervention de crise et la défense des droits. Ella a également travaillé dans son parcours auprès d’une communauté autochtone, auprès d’ainés, auprès d’enfants, auprès de personne ayant des difficultés de toxicomanie et auprès de personnes atteintes du VIH/sida. Elle est également sur le CA d’un petit organisme qui vise à sensibiliser et à promouvoir la bonne santé sexuelle. Aller en Belgique est pour Karen la possibilité d’avoir des conversations, de confronter ses idées et de tenter d’améliorer le travail qu’elle fait chaque jour.

Jeanne Béland
Travailleuse sociale de formation, elle intervient depuis 4 ans à l’Abri d’espoir, un centre d’hébergement pour femmes en difficulté à Montréal. Les femmes qui y séjournent vivent des problématiques diverses, de la violence conjugale aux problèmes de santé mentale, en passant par les problèmes d’immigration, de toxicomanie ou d’isolement social. Toutes ont cependant un point commun : elles ont besoin d’un milieu sécuritaire pouvant combler leurs besoins de base afin d’assurer la stabilité nécessaire aux démarches de réinsertion sociale. Ayant également fait une incursion dans le milieu de la solidarité internationale, Jeanne a un intérêt marqué pour l’intervention interculturelle et les différences culturelles en ce qui a trait aux problématiques ainsi qu’aux pistes de solutions possibles. C’est donc pour cette raison que, pour elle, aller découvrir les différentes réalités d’un problème commun dans un autre pays est particulièrement motivant.

Laurence Charpentier
Ayant grandi dans une métropole, Laurence a été sensibilisée à la misère sociale dès son jeune âge et y a été directement confrontée lorsqu’un membre de son entourage s’est retrouvé en situation d’itinérance. Œuvrant depuis bientôt 3 ans à l’Accueil Bonneau et depuis maintenant 1 an pour le Projet Logement Montréal, projet qui vise à stabiliser en logement des personnes en situation d’itinérance chronique ou épisodique, Laurence peut affirmer que la problématique de l’itinérance lui tient personnellement et professionnellement à cœur. Elle est donc très enthousiaste à l’idée de faire partie de cette semaine d’échange pour qu’ensemble, par le croisement des savoirs, chacun puisse bonifier ses pratiques.

Emmanuel Cree
Emmanuel Cree est travailleur de rue au programme Travail du sexe de l’organisme RÉZO. Avec pour mandat la prévention des ITSS, il arpente le Village et accueille les participant-e-s au centre de soir. Distribution de matériel de consommation et de condoms, accompagnements, références, soutien psychosocial, les besoins de la rue dictent les moyens. Il travaille depuis quelques années maintenant comme intervenant dans le centre-ville de Montréal auprès de personnes marginalisées et plus largement, il milite activement pour les droits sociaux de toutes et tous.

Audrey Beauchemin
Travailleuse communautaire au Bureau de consultation jeunesse depuis 10 ans, Audrey travaille à la gestion d’appartements pour jeunes en situation d’itinérance, ainsi qu’à la vie communautaire via des programmes de prévention de l’itinérance. De plus, elle s’intéresse particulièrement à la question de l’autonomie des jeunes en logement et l’accompagnement des groupes de citoyens pour mettre en place des solutions durables aux problèmes de logement. Audrey est aussi membre du conseil d’administration de la Fédération des OBSL d’habitations de Montréal et membre fondateur de la coopérative d’habitation Rose-Main.

Claudia Maltais-Thériault
Claudia Maltais-Thériault termine actuellement une maîtrise en travail social et s’intéresse depuis plusieurs années aux enjeux sociaux et politiques entourant le phénomène de l’itinérance. Elle a travaillé dans une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale ou en difficulté de même que dans un organisme communautaire régional dont la mission est de promouvoir, protéger et défendre les droits individuels et collectifs des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale. Elle a participé à titre d’assistante de recherche à un projet visant à dresser un portrait qualitatif de l’itinérance au Saguenay-Lac-Saint-Jean.