Le Congrès mondial de la nature de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) s’est tenu à Abu Dhabi du 9 au 13 octobre 2025. La veille de l’ouverture du congrès a également eu lieu le Sommet des jeunes auquel les 9 membres de la délégation soutenue par l’OFQJ Québec ont pu participer. Cet événement fut l’occasion pour ces jeunes engagés ainsi que pour le monde entier de se réunir pour définir des priorités et mener des actions en faveur de la conservation et du développement durable.

Plus de 1 400 organisations gouvernementales, de la société civile et des peuples autochtones membres de l’UICN ont voté sur des questions majeures pour aider à guider la relation de l’humanité avec notre planète.

En prenant part à ce Congrès, les 9 jeunes Québécoises et Québécois avaient pour objectifs :

  • D’encourager l’engagement des jeunes dans les enjeux en matière de conservation de la nature;
  • De promouvoir les voix de la jeunesse québécoise à l’international;
  • De faciliter les échanges entre jeunes du Québec et d’autres délégations jeunesse du monde entier.
Crédit photos : Mycosphaera et Jennifer Makambo

Témoignage de Jennifer Makambo

Jennifer Makambo est cofondatrice du Réseau québécois des jeunes pour la biodiversité (GYBN Québec) et consultante en développement durable inclusif. Elle intègre les considérations sociales, environnementales et économiques dans les projets et les politiques afin de s’assurer que personne ne soit laissé pour compte, en particulier les groupes les plus vulnérables. Grâce à sa formation en coopération internationale, Jennifer intervient à la fois à l’échelle locale et internationale pour promouvoir des approches inclusives et durables.

Quels étaient tes principaux objectifs en te rendant au Congrès mondial de la nature?

Ma participation au Congrès mondial de l’UICN à Abou Dhabi visait principalement à amplifier la voix des jeunes, des femmes du Sud et des peuples autochtones dans les espaces décisionnels liés à la biodiversité.

Je souhaitais également contribuer à la réflexion internationale sur les politiques de conservation inclusives, tout en renforçant la visibilité et les partenariats du GYBN Québec sur la scène mondiale.

As-tu réalisé tes objectifs?

Oui, mes objectifs ont été atteints et même dépassés! J’ai eu la chance de coanimer un atelier jeunesse intitulé “The 2040 Challenge: Designing the Next 15 Years of Resilient Conservation” au Pavillon jeunesse, aux côtés d’autres membres de la délégation des jeunes du Québec et du mouvement des Jeunes Ambassadeurs pour l’Environnement de France. Cet atelier de co-construction invitait les jeunes et jeunes professionnel(le)s à imaginer et concevoir en temps réel l’avenir d’une conservation résiliente. Après une brève présentation d’initiatives innovantes en matière de biodiversité et de climat, les participant(e)s ont travaillé en petits groupes de “conception du futur” pour créer des solutions novatrices et évolutives, répondant à la fois aux besoins écologiques et sociétaux de leurs régions respectives.

Cette expérience a renforcé mon leadership, élargi mes connaissances sur les défis mondiaux liés à la biodiversité et, surtout, m’a rappelé à quel point nous sommes tous profondément interconnectés dans la protection du vivant.

As-tu fait des rencontres fructueuses?

J’ai eu l’occasion d’échanger avec des représentants gouvernementaux, dont M. Jacob Martin-Malus, sous-ministre adjoint à la Biodiversité du Québec, ainsi qu’avec plusieurs acteurs de la société civile canadienne. Ces discussions m’ont permis de mettre de l’avant la nécessité de créer un organe consultatif jeunesse au sein du ministère de l’Environnement, afin d’assurer une participation réelle et significative des jeunes dans la gouvernance environnementale.

Quelles retombées concrètes découlent de ta participation au congrès?

Suite au congrès, nous travaillons actuellement à la mise en place d’un plan d’action jeunesse visant à renforcer la collaboration entre la jeunesse et le ministère de l’Environnement, dans le but de créer un organe consultatif jeunesse. Cette initiative découle principalement de la COP16, mais les apprentissages tirés du congrès viennent renforcer notre démarche, notamment l’un des cinq constats clés : l’importance de placer l’inclusivité au cœur de la conservation.

Je tiens à remercier LOJIQ et le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec pour leur appui. Le soutien financier offert par LOJIQ a été essentiel à la réalisation de ce projet. Il m’a permis non seulement de participer à cet événement international, mais aussi de représenter dignement la jeunesse québécoise et canadienne sur une scène mondiale. Cette expérience m’a rappelé qu’investir dans la jeunesse, c’est investir dans l’avenir de la planète.

Jennifer Makambo

Témoignage d’Ismael Chevalier

Ismael Chevalier est ingénieur, passionné par le développement durable et la conservation de la biodiversité. Son parcours lui a permis de contribuer à la mise en œuvre de programmes environnementaux dans les secteurs minier et manufacturier, notamment sur l’efficacité énergétique, la gestion de l’eau et des matières résiduelles. Il a également intégré les enjeux sociaux, de gouvernance, d’approvisionnement responsable et des droits humains, en collaborant étroitement avec les parties prenantes.

Animé par un désir d’agir concrètement, il privilégie l’inclusion et la collaboration pour développer des solutions circulaires et réduire les impacts environnementaux.

Sur le plan professionnel, participer à ce congrès m’a permis d’élargir mes connaissances et de créer de nouveaux liens avec des acteurs engagés dans la conservation et la transition écologique. Je reviens avec le désir de continuer à bâtir des ponts entre les milieux industriels, les communautés et la nature, pour contribuer à des changements concrets et durables. Les échanges avec des participants de partout dans le monde, notamment autour de l’inclusion des Premières Nations dans la gouvernance du territoire, m’ont rappelé l’importance du dialogue, du partage des savoirs et de la diversité des perspectives dans la recherche de solutions durables.

Ismael Chevalier

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