Alexia Boyer et Aurélia Crémoux, 2 journalistes qui se sont rencontrées en 2022 au certificat en journalisme de l’Université de Montréal, se sont rendues au Nunavik au mois de mai avec le soutien de LOJIQ afin de réaliser une série de reportages sur les effets des changements climatiques dans cette région, et plus précisément sur le dégel du pergélisol et ses conséquences sur le bâti.

Alexia et Aurélia, qui travaillaient respectivement dans les communications corporatives et en architecture, témoignent de leur expérience.

Quels étaient vos principaux objectifs en vous rendant au Nunavik?

Être présentes sur le terrain nous paraissait essentiel pour mesurer l’ampleur des transformations déjà visibles, mais aussi pour rencontrer celles et ceux qui vivent ces changements au quotidien. En effet, depuis le début de ce projet, nous avons voulu ancrer notre démarche dans une écoute attentive des savoirs et de l’expérience des Inuit, qui représentent 90 % de la population du Nunavik.

En 2 semaines, nous avons visité cinq villages : Kuujjuaq, Quaqtaq, Salluit, Inukjuak et Kuujjuarapik. Ce séjour nous a permis de rencontrer une grande diversité d’interlocuteurs, comme des élus locaux, des employés des corporations foncières (landholding), des membres de la société civile ou, encore, des travailleurs venus du sud du Québec. Ces échanges nous ont offert une multiplicité de points de vue, tous enrichissants et éclairants. Ces rencontres nous ont permis de nous constituer un réseau sur le terrain, qui pourra assurément nous être utile pour approfondir ce sujet dans le futur.

Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté aux niveaux personnel et professionnel?

Pour nous, journalistes en début de carrière, cette expérience fut particulièrement formatrice. De la recherche préliminaire à l’organisation logistique du séjour, jusqu’à la collecte de témoignages sur place, chaque étape a constitué un précieux apprentissage. La majorité de notre travail n’ayant pas encore été publié, les retombées concrètes se mesurent essentiellement dans notre progression professionnelle, mais nous espérons, bien sûr, que nos reportages permettront une meilleure compréhension des réalités des Inuit par tous, et une meilleure prise en compte de leurs besoins par les autorités.

Quelles sont les retombées concrètes de la réalisation de cette série de reportages?

Plusieurs publications, sous différentes formes, ont été ou vont être diffusées dans les médias :

  • Une vidéo pour présenter le Nunavik pour le média Maudits Français
  • Une émission radio dans le cadre de La carte cadeau sur CISM
  • Un article sur le coût de la vie quotidienne au Nunavik pour Quatre95 (Urbania) : à venir
  • Un article sur les impacts des changements climatiques sur leur mode de vie des Inuits pour Pivot : à venir
  • Une série de trois articles sur les impacts des changements climatiques sur l’habitat et la construction pour Unpointcinq : à venir
  • Un article pour les Cahiers plaisirs du Devoir sur les visites touristiques au Nunavik : à venir

Avez-vous une anecdote à partager?

Notre séjour à Salluit a duré 2 jours de plus que prévu à cause d’un blizzard qui empêchait tout vol d’atterrir ou de décoller. Une leçon que nous retiendrons : dans le Nord, c’est la nature qui décide et ce sont les humains qui s’adaptent!

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