Du 28 décembre 2023 au 19 janvier 2024, grâce au soutien de LOJIQ, un groupe de 8 étudiant·es, accompagné·es de leurs professeur·es au programme de Technologie en Génie physique du Cégep André-Laurandeau, a réalisé un séjour thématique dans la cordillère des Andes, au Pérou.

Ce projet a pu être mis en œuvre grâce à une entente entre le Cégep et l’Universidad Continental. Il a permis aux participant·es d’accompagner une équipe de recherche souhaitant observer et surveiller les variations climatiques qui affectent le milieu environnemental entourant des glaciers en haute altitude et de déployer une station météorologique sur le Glacier Ausangate.

À leur retour de mission, Laurence et Antoine, tous deux étudiant·es au programme, ont partagé leurs impressions et meilleurs souvenirs avec LOJIQ.

Qui êtes-vous ?
A.L.: Je m’appelle Antoine Lepage, je suis quelqu’un de passionné par les sciences et la technologie et j’aime m’impliquer dans des projets ayant un impact sur la société. J’ai participé à l’expédition scientifique au Pérou qui avait pour but d’aller installer deux stations météo en terrain hostile, une dans une forêt étudiée par des scientifiques de la Universidad Continental à 4700 m d’altitude et l’autre a 4980 m d’altitude sur le glacier Ausengate.

L.L.: Je m’appelle Laurence Labrecque. Je suis étudiante en génie physique. J’ai appris à travers le projet que j’aimais vraiment le plein air. Mon projet est de réussir au cégep et de poursuivre mes études au niveau universitaire par la suite.

Votre participation à cette expérience au Pérou ainsi que l’accomplissement du projet de recherche était-elle votre première expérience avec LOJIQ ?
A.L. et L.L.: Oui, c’était notre première expérience LOJIQ.

Pouvez-vous nous parler un peu du pourquoi vous avez voulu prendre part à ce projet ?
A.L.: J’ai voulu participer a cette activité, car quand j’ai vu les photos de la dernière expédition au Pérou qui avait été réalisée par les étudiant·es du cégep, j’ai été émerveillé et convaincu d’y participer. De plus, cela faisait longtemps que je suivais le développement de la station et j’avais moi aussi envie de faire partie du projet.

L.L.: C’est un projet qui touche mes intérêts pour la cause environnementale. Aussi, je n’étais jamais allée au Pérou et c’était une occasion en or pour agrandir mon bagage culturel. Nous avons fait appel à votre organisme à la demande de nos professeurs.

Peux-tu nous parler un peu de ce que tu as vécu durant cette expérience ?
A.L.: Lors du voyage, j’ai eu la chance de visiter des endroits très peu touristiques et j’ai pu rencontrer la population locale. J’ai trouvé très enrichissant de pouvoir discuter avec des gens qui venait de sphères différentes de la société, j’ai rencontré des universitaires, des agriculteur·rices, et bien plus. Le fait d’aller au Pérou dans le cadre d’une expédition scientifique nous a, à mon avis, permis de comprendre et de vivre la culture péruvienne beaucoup mieux que si le voyage avait été fait dans un cadre récréatif et j’ai adoré découvrir les mœurs et les coutumes qui régissent le pays.

Lors de l’expédition, nous avons eu à faire face à l’altitude. C’est difficile à décrire sur papier, mais la différence, comparativement à la vie au niveau de la mer, est frappante. Si on se lève un peu trop vite, cela peu causer des étourdissements et si on manque une respiration, on devient instantanément essoufflé.

Lors de l’ascension du glacier, nous avons eu à surmonter plusieurs défis tels que la nécessité de fournir un effort physique supplémentaire malgré le manque de sommeil et la température. Nous avons aussi rencontré des problèmes techniques, la station, une fois installée sur le glacier, a cessé de fonctionner alors que nous étions de retour au camp donc j’ai passé la soirée à essayer de résoudre le problème en collaborant avec d’autres étudiant·es et nos professeur·es.

L.L.: Je me suis dépassé physiquement et mentalement. Nous avons eu la chance de partager des moments avec la communauté locale. Cette expédition nous a permis d’en apprendre davantage sur nous-mêmes, sur nos valeurs, les valeurs des autres, les différentes cultures et tout cela est très intéressant. J’ai découvert ce qu’était le mal d’altitude. Nous avons accompli quelque chose de fantastique en équipe et créé des liens qui dureront, je l’espère, pour la vie. Le partage de cette expérience, hors du commun, a contribué à solidifier nos relations entre collègues de classe et amis. Nous avons parcouru les paysages les plus magnifiques que j’ai pu voir au cours de ma vie. C’était à couper le souffle.

Quel a été le moment le plus marquant de votre séjour ?
A.L.: Le moment le plus marquant de mon séjour a été lorsque j’ai dû passer la soirée à travailler sur la station pour résoudre un problème. C’était un défi enrichissant et j’ai beaucoup appris de mes enseignant·es et j’ai pu mettre en pratique mes connaissances lors d’une situation réelle.

L.L.: La journée où nous sommes allé·es poser la station sur le glacier était une journée assez marquante. Quand nous sommes arrivé·es en haut du glacier, le ciel était plutôt gris. Vers la fin de l’installation de la station, on entendait les orages arriver, nous nous sommes donc dépêché·es à redescendre. Lors de notre retour vers le camp de base, le ciel s’est éclairci et a laissé place à la journée la plus ensoleillée du séjour. Il n’y avait plus aucun nuage dans le ciel et de la petite grêle était tombée sur le glacier, c’était magnifique.

Pouvez-vous nous parler de comment cet événement a affecté votre parcours personnel et de carrière et quelles retombées pouvez-vous envisager de votre participation à cette expédition ?
A.L.: Ce voyage a élargi ma vision du monde et m’a sensibilisé à des réalités qui ne sont pas miennes. En effet, c’est tellement plus enrichissant et formateur de visiter les populations locales et apprendre de leur culture, que de se limiter à seulement en entendre parler, ou par des recherches sur l’internet. Grâce à cette expédition, je comprends beaucoup mieux l’ampleur des disparités socioéconomiques et de l’importance de soutenir les gens qui vivent dans des pays moins favorisés. Au-delà de cela, cette expérience hors du commun a renforcé mon désir de poursuivre mes études en technologie du génie physique et de les compléter par des études supérieures en génie.

L.L.: Cette expédition m’a donné une raison de m’impliquer encore plus dans le développement de la station météo. J’ai appris sur moi-même, j’ai fait face à mes forces et mes faiblesses. Le fait d’avoir vu les retombées de mes études lors de ce projet m’a procuré une motivation supplémentaire de réussir mes études en complétant ce programme.

Avez-vous pu créer des liens importants pour le futur ?
A.L. et L.L.: Oui, l’expédition a solidifié nos relations avec nos professeur·es et nous avons la chance de rencontrer des étudiant·es accompagnateur·trices venant de plusieurs universités du Québec. Toutes et tous nous ont beaucoup aidé dans l’orientation de la suite de nos études. De plus, en partageant cette expérience, nous sommes devenu·es de très bon·nes ami·es et ce voyage nous a vraiment uni·es par un lien spécial.

Propos recueillis par Helen Steiman

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