LOJIQ a soutenu la participation de 3 entrepreneurs associés et agriculteurs qui sont allés à la 12e Conférence des producteurs de semences biologiques, la Organic Seed Growers Conference. L’évènement s’est déroulé du 26 février au 1er mars 2025 à Corvallis en Oregon aux États-Unis. Marie-Anne Rioux, Frédéric Viau et Félix Levesque sont les trois membres fondateurs de la Ferme Coopérative du Moulin qui est une coopérative maraîchère et semencière située dans les Bas-Saint-Laurent. Depuis 2020, ils produisent et distribuent des légumes diversifiés au travers de paniers prépayés, dans les marchés publics et les épiceries. Ils produisent aussi des semences de légumes et de fleurs pour les jardinier‧ères ainsi que pour d’autres entreprises maraîchères. La ferme, certifiée biologique, est situé à St-Clément sur un site enchanteur au bord de la rivière Trois-Pistoles, en territoire Wolastoqey.

TÉMOIGNAGE

Pouvez-vous nous présenter votre projet?
Félix Levesque –Le but de notre démarche est d’aller participer à la Organic Seed Growers Conference, organisée par la Organic Seed Alliance. Ce congrès est un rassemblement international de producteurs et de productrices de semences biologiques. C’est un évènement bisannuel qui regroupe énormément de producteurs et de productrices de toutes les tailles d’entreprises, en plus d’organismes gouvernementaux, de représentants universitaires, de scientifiques œuvrant dans le domaine des semences.

Quels étaient les principaux objectifs de votre participation à ce congrès?
F.L.-Nous avons souhaité aller à cette conférence internationale, car à notre connaissance, aucun évènement de ce genre n’a lieu ni au Québec ni dans le Canada proche de notre entreprise. Nous voulions profiter de cette conférence pour: améliorer nos connaissances techniques (génétique, agriculture, marketing, etc.), augmenter notre réseau de contacts avec d’autres fermes qui produisent des semences biologiques et visiter d’autres fermes semencières, afin de voir de nos propres yeux les meilleures techniques dans le domaine. Nous voulions également y aller en train, question de limiter notre empreinte carbone, car la conférence ne durait que 4 jours et on se voyait mal prendre l’avion pour si peu de temps dans la crise climatique actuelle.

Avez-vous atteint vos objectifs?
F.L.-  “Absolument. Nous avons fait des rencontres incroyables. L’industrie américaine de production de semences est au moins 20 fois plus importante que l’industrie canadienne. Nous avons pu échanger avec des gens qui venaient de partout aux États-Unis et même d’autres pays, sur des enjeux qui nous touchent autant qu’eux. De prendre un pas de recul et de nous comparer avec d’autres fermes de partout aux États-Unis nous a aussi permis de saisir les réalités qui nous sont propres, afin de mieux agir sur celles-ci et participer nous aussi au mouvement des semences biologiques. Nous nous sommes rendus et sommes revenus en train presque comme prévu! Ce qu’on a appris, c’est que pour voyager en train, il faut prévoir de pouvoir arriver en retard, particulièrement en hiver! Mais globalement cela a valu la peine. Lorsqu’on embarque dans le train, on relaxe bien plus que quand on est en voiture ou en avion! On a pu profiter de ce voyage pour faire de la paperasse pour la ferme, se détendre, voir les paysages des États-Unis de Boston à Portland, Oregon, et faire des réunions d’équipe prolongée dans une ambiance décontractée! On le recommande vraiment.

Que retenez-vous de cette expérience et qu’est-ce qu’elle vous a apporté aux niveaux personnel et professionnel?
F.L.-  “Au niveau personnel cela nous a apporté beaucoup d’inspiration pour la suite. Nous avons discuté avec énormément de personnes qui s’occupent de variétés de semences depuis plus ou moins longtemps, avec toujours des raisons différentes. Cela nous a confirmé qu’on agissait dans le bon domaine et nous a aidés à clarifier notre vision pour la suite de la coopérative.

Avez-vous pu créer des liens importants pour le futur?
F.L.-  “Oui! Cela nous a permis de nous inscrire à un réseau de test de variétés sur des fermes biologiques, canadiennes et américaines. On va donc faire partie de tests à l’échelle du continent pour caractériser et améliorer les variétés les plus prometteuses pour les fermes maraîchères biologiques. On a l’impression que cela va participer à faire de nous des meilleurs tenanciers et tenancières de variétés. Nous avons également échangé des contacts avec plusieurs fermes qui nous ressemblent. Nous prévoyons échanger des variétés lorsque cela sera possible, mais aussi avoir des contacts à qui poser des questions spécifiques à notre domaine!

Quelle est la suite pour vous?
F.L.-  “Sur la ferme cet été, on continue de vendre des paniers de légumes biologiques. Côté semences, on continue de produire les variétés que l’on vend, en rajoutant toujours quelques nouveautés chaque année! On va essayer également de revoir notre mise en marché de fond en comble, afin que les gens découvrent nos semences plus qu’avant. On est rendus à plus de 100 variétés de légumes, fleurs, fines herbes et plantes médicinales! Il est temps que toute la province en entende parler!

EN SAVOIR +

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