LOJIQ – Les Offices jeunesse internationaux du Québec a soutenu la participation de 8 jeunes artistes du Québec à la 24e édition du festival Off-Courts Trouville qui s’est tenu du 1er au 9 septembre en France. Ce festival, une rencontre France-Québec autour du court métrage, a permis à nos jeunes artistes de participer à une panoplie de rencontres, où ils et elles ont pu, entre autres, présenter de courts-métrages en compétition, participer au laboratoire de création et au marché du film, offrir un concert et enregistrer un clip.

Claudie Letourneau, autrice-compositeure-interprète, a offert un concert le samedi 2 septembre devant un public enthousiaste où elle a su plonger tête première dans un univers multicolore, aux mélodies toutes aussi pétillantes que son énergie sur scène. Jumelée à une réalisatrice française, Camille Tardieu, elle a profité de sa participation au festival pour réaliser un clip, diffusé lors de la soirée de clôture du festival le vendredi 8 septembre.

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Claudie Letourneau en action le 2 septembre lors des soirées et concerts

Courts métrages en sélection de la compétition Québec

3 jeunes réalisateurs et réalisatrices ont présenté leur court métrage en sélection de la compétition Québec 1 et 2. Florence Lafond, avec le court métrage Jusqu’à ce que tu meures, a avoué que jamais elle n’aurait cru y faire autant de rencontres à la fois créatives et professionnelles. Le moment le plus marquant pour elle a été la réception de son film par le public français : «J’ai été étonnée de voir les salles toujours combles d’un public investi. Plusieurs personnes sont venues à ma rencontre suite à mes projections pour me partager leur appréciation et échanger sur ce que l’œuvre avait fait surgir en eux. J’ai été profondément touchée par cet intérêt, autant chez des cinéastes que par des habitants de Trouville participants au festival

Clara Prévost a réalisé le court métrage Entre-deux qui a été présenté dans le programme Québec 2. Cette jeune comédienne, autrice et nouvellement réalisatrice, avait une idée en tête avant de participer au festival : «Je voulais créer des liens amicaux et professionnels avec des réalisateurs, des producteurs et des distributeurs. En plus d’assister aux 2 séances de projection d’Entre-deux, je savais que j’aurais la chance de voir plein de bons courts métrages français, québécois et internationaux. Que j’aurais la chance de participer à des activités de réseautage». À son retour, elle admet qu’avant cette participation, elle ne connaissait personne de l’industrie cinématographique, tandis que maintenant elle a des contacts au Québec et à l’international.

Vincent René-Lortie, réalisateur du court métrage Invincible présenté dans le programme Québec 1, avait déjà remporté le Prix Spécial du Jury au festival de Clermont-Ferrand et accumule depuis sa première plusieurs reconnaissances et sélections internationales. Même s’il s’agissait de sa 3e participation au festival, la présentation devant le public a été particulièrement marquante pour lui : «J’ai senti que l’audience avait bien connecté avec le sujet du film. Plusieurs personnes sont venues me voir par la suite, ce qui a été spécialement touchant comme moment. Le film a aussi remporté le Prix du Public, ce qui peut aider pour le développement de futurs projets». Finalement, il a des mots de gratitude envers LOJIQ : «J’ai déjà épuisé la limite de demande que je pouvais faire à l’international. Mais sait-on jamais pour les projets au Canada! LOJIQ m’a souvent supporté et offre un financement très accessible pour les créateurs d’ici. Merci beaucoup». 

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Clara Prévost et Vincent René-Lortie lors d'une présentation de court métrage

4 jeunes dans les laboratoires de création

Marie Fontaine, Jules Ronfard, Charles Parisé et Vincent Eychenne, 4 jeunes réalisateurs et réalisatrices de la relève, membres de Kino Montréal et Spira, ont participé à des laboratoires de création dans le but de créer un court métrage sur place. Un moment pour collaborer sur des projets avec des artisans et artisanes de différentes nationalités. Les parrains et marraines de la création de ces laboratoires de création ont été l’humoriste, animatrice et comédienne Nicole Ferroni et le réalisateur Jean-Gabriel Périot qui ont pu motiver et aider les équipes de production. Jules, à son retour, a voulu témoigner de cette expérience si enrichissante :

Peux-tu te présenter en 3 lignes?
«Je suis un cinéaste et comédien montréalais qui aime autant passer devant que derrière la scène et la caméra. J’aime les œuvres qui ont une intelligence sonore. Pour moi, l’étape la plus importante et stimulante au cinéma, c’est le montage.»

Qu’avais-tu en tête avant de participer à Off-Courts Trouville?
«J’avais envie de partir à la rencontre de créatrices et de créateurs que je ne connaissais pas, de me confronter à de nouvelles visions, de nouvelles voix, l’envie de découvrir des univers différents de ce que je connais du Québec et du Canada. Partir de rien. Et dans l’infiniment petit raconter quelque chose de grand.»

Le moment le plus marquant de ton passage au festival?
«J’étais invité par le Festival Off-Courts Trouville et Kino Montréal pour réaliser un court-métrage en 72 heures. Ce défi cinématographique m’a poussé à prendre des décisions rapidement et à faire confiance en mon instinct. J’ai appris et confirmé des tas de choses sur ma vision du cinéma et de l’image. Cette aventure, en passant par le pitch, le tournage, le montage et la projection d’une nouvelle œuvre est l’action artistique la plus formatrice de ma jeune carrière. Je le conseille à tous et retenterai l’expérience à tout moment.»

Penses-tu avoir des retombées après ton passage ici?
«J’ai rencontré des réalisatrices, réalisateurs de partout à travers le monde venant présenter leurs films. J’ai rencontré des distributrices, distributeurs, productrices, producteurs avec qui de futurs partenariats sont possibles. Dans l’équipe Kino, j’ai aussi fait la rencontre d’une grande famille, d’artistes passionné‧es, de collaborations futures, cela m’a rappelé qu’on peut raconter de belles histoires avec peu.»

Finalement, tenté de réaliser d’autres projets avec LOJIQ dans le futur?
«J’aimerais répéter les projets avec LOJIQ le plus longtemps que je le pourrais. C’est un organisme qui permet aux jeunes créateurs de se déployer à l’international et de se sentir considéré dans leur art. Tout ça dans de belles conditions d’hébergement et de déplacement.»

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