Johannie choisit REVE nourricier pour son mandat Québec Volontaire

Johannie Bellemare est une jeune montréalaise de 31 ans passionnée par la nature et l’environnement. Elle a déposé sa candidature dans le cadre du programme Québec Volontaire pour réaliser un mandat de volontariat en télétravail auprès du réseau REVE nourricier, situé à Sherbrooke.

Dans le but de planifier la saison 2021 en agriculture urbaine du REVE, la mission de Johannie consiste à soutenir les démarches du réseau pour qu’il puisse accueillir des jeunes au sein de leur projets. Elle crée également des outils pour de futurs ateliers, en plus de procéder à la reconnaissance et la mise en lien de participants impliqués sur les différents projets du réseau. Son mandat de volontariat a débuté le 28 août dernier et se poursuit jusqu’au 12 février 2021.

Jacob Leblanc est le co-fondateur du Réseau d’espaces verts éducatif (REVE). C’est une entreprise sociale de sécurité alimentaire qui rassemble la communauté autour de projets d’agriculture urbaine, où le citoyen contribue à fournir un circuit alimentaire de proximité. Le réseau a comme objectif de créer un changement comportemental et un filet social en développant un maillage d’espaces verts avec une vocation éducative et nourricière.

Pourquoi as-tu décidé de t’engager dans un mandat de volontariat?

J’ai décidé de faire du volontariat parce que j’avais envie de donner dans quelque chose qui fait du sens pour moi, mais aussi parce que j’avais du temps. Comme on vit une crise environnementale actuellement, je me suis dit qu’un projet en environnement serait définitivement le bienvenu. J’ai découvert l’organisme REVE nourricier qui est situé à Sherbrooke. C’est un organisme qui vient tout juste de démarrer. J’ai eu un coup de cœur pour les 2 fondateurs, des personnes joviales, dynamiques et ouvertes. Ils ont une belle vision en agriculture urbaine, en réseautage, dans l’optique de créer une communauté de gens investis qui s’impliquent dans des initiatives citoyennes en environnement. Je leur ai donc proposé mon aide.

 

Peux-tu nous parler du projet de volontariat pour lequel tu t’impliques actuellement?

REVE nourricier, mon organisme d’accueil, propose la création de compost, d’activités éducatives, de jardins collectifs, ainsi que des jardins accessibles à des personnes avec des handicaps multiples. Je travaille sur de beaux projets avec eux. Ce que j’aime beaucoup, c’est l’autonomie que l’organisme me permet en termes d’initiative et de créativité. REVE est un réseau de gens impliqués, motivés, et surtout de personnes magnifiques. Je me suis sentie inclue rapidement et accueillie de façon très chaleureuse par Gabrielle et Jacob. C’est exactement le type de structure qui me plaît : l’organisation n’est pas hiérarchique, mais collaborative. C’est alternatif, innovateur, repensé, humain et fluide!

 

Quelles sont plus concrètement tes tâches au quotidien?

Mes tâches sont diversifiées : elles changent au fil du temps et en fonction des besoins. En ce moment, je soutiens le réseau pour qu’il soit reconnu afin d’accueillir des stagiaires. Je fais aussi de la recherche pour voir les possibilités qui s’offrent à eux. Actuellement, je crée un gabarit de guide de formations pour différents ateliers offerts par le réseau. Je rencontre également les participants impliqués sur les différents projets pour faire valoir leur travail et j’utilise mon réseau pour faire des liens entre les différents types de projets existants.

 

Quels sont les bénéfices de ton engagement?

Les tâches diversifiées que je réalise me permettent d’explorer des compétences que je possède et d’en découvrir de nouvelles. Le volontariat fait en sorte que je n’ai pas la pression de devoir être efficace, de devoir être performante. C’est aussi la philosophie de l’organisme d’accueil de s’engager avec le plaisir et j’en suis reconnaissante. D’ailleurs, lors de nos rencontres hebdomadaires avec le responsable de l’accueil, on a toujours beaucoup de reconnaissance et de remerciements. Le fait de ne pas avoir de salaire lié à cette implication-là rajoute quelque chose de très humain. La grande force du REVE nourricier, c’est cette approche humaine d’essayer de connecter le vivant, pas seulement l’humain, connecter l’humain à la nature, à la nourriture et d’utiliser des espaces urbains pour pouvoir faire de la plantation. Ils travaillent justement sur un projet de toit comestible. J’apprends aussi à me familiariser avec tous ces projets-là.

Le fait d’avoir accès à leur plan d’affaire, de pouvoir découvrir le budget et de voir comment fonctionnent les demandes de subventions, c’est aussi beaucoup d’apprentissages pour moi qui découlent de ce mandat. Je suis certaine ce cela sera bénéfique à long terme dans de futurs emplois ou même pour de futurs projets.

J’ai aussi choisi de m’impliquer avec eux parce je rêve un jour d’avoir un lieu où on pourrait faire de l’éducation à l’environnement, l’éducation à des pratiques alternatives pour se reconnecter avec la nourriture, la nature, et pour mettre de l’avant la possibilité d’être plus autosuffisant. Je trouve vraiment que l’organisme est une belle porte d’entrée pour réseauter avec d’autres personnes qui partagent ces rêves-là. Pour moi, c’est magique.

 

Comment as-tu découvert Québec Volontaire ? As-tu déposé ton propre projet?

En fait, j’ai vu une offre pour un mandat Québec Volontaire à Rimouski en immigration. Dans ma vie professionnelle, j’ai entre autres ces connaissances-là. J’avais envie d’explorer davantage ce volet alors j’ai posé ma candidature pour ce projet clés en main. J’étais excitée avec la mobilité : le fait de partir, ça rejoint vraiment mes valeurs. J’ai alors téléphoné à Marianne, chargée de projets Engagement citoyen à LOJIQ. Elle m’a très bien reçue et orientée. Elle m’a informée qu’en raison de la pandémie, les projets liés à la mobilité avaient été adaptés. J’ai essayé de voir avec elle les opportunités et le fonctionnement du programme Québec Volontaire. J’ai appris que je pouvais trouver moi-même un organisme avec lequel je souhaitais m’engager, ce que j’ai fait. Je me suis souvenue d’une rencontre que j’avais eue avec un des responsables du REVE nourricier et je l’ai contacté pour lui proposer un mandat de volontariat. Ce qui est super intéressant, c’est que je n’étais pas familière avec le réseau et avec LOJIQ non plus. Mais Marianne a vraiment pris le temps de m’expliquer quels étaient les quelques documents à fournir, en plus de m’expliquer les paramètres de l’engagement avec LOJIQ.

Je trouve que d’avoir pu choisir le type de projet spécifique que je voulais faire m’a permis une grande liberté de création, une grande liberté d’implication. Je me sens encore plus investie parce que, depuis le début, je suis à l’origine de cette implication-là.

Que penses-tu du travail à distance?

Comme je m’intéresse beaucoup à l’environnement, à l’agriculture, aux pratiques alternatives, à l’insertion de champignons dans les cultures ainsi qu’à l’insertion d’arbres fruitiers, le plus difficile est l’absence de la dimension physique : je ne suis pas allée voir et je n’ai pas mis mes mains dans la terre. Mais je me dis que ça va venir !

Ce que je trouve beau, c’est que malgré la distance et le virtuel, nous parvenons à créer des liens solidaires. Sans doute qu’un jour, après la pandémie, j’irai m’impliquer davantage : j’ai bien hâte de les rencontrer.

Mon objectif est de réseauter et de m’entourer de gens inspirant qui ont des valeurs similaires et qui nourrissent cette fibre de l’engagement. Dans tous les cas, LOJIQ c’est un 1er pas qui m’a permis d’avoir une structure, de me présenter et de montrer ce que j’ai à offrir. Après mon mandat, en février, je ne vais pas arrêter de m’impliquer.

 

Qu’as-tu envie de partager aux jeunes de 18 à 35 ans qui hésitent à s’engager dans un projet de volontariat?

Probablement beaucoup de choses! On parle souvent de confiance en soi dans la vie. Dans le fond, la confiance, c’est l’accumulation de petites expériences, de petites réussites. Je pense que faire du volontariat fait en sorte que les gens sont encore plus reconnaissants. Ils te remercient davantage et cela peut avoir un impact sur la propre perception qu’on a de soi-même. On est dans une société qui va super vite dans laquelle on doit performer. Le fait de s’engager et d’être reconnu dans cet engagement est quelque chose de très important. Québec Volontaire ne me donne pas un salaire, mais une compensation symbolique qui me permet de m’investir parce que l’argent n’est plus un enjeu pour moi. L’essentiel est vraiment le contact humain, la relation avec l’autre, le sentiment d’accomplir quelque chose qui est plus grand que soi. Dans le fond, c’est ma philosophie de la vie. On devrait tous avoir une sphère d’implication volontaire, pour la communauté, pour notre communauté, puisqu’on en fait tous partie finalement.

Comment vivez-vous le fait d’être à distance avec votre volontaire?

C’est intéressant parce qu’on intègre quelqu’un qui est de l’extérieur. En temps de COVID, la mobilité se fait plus via l’internet et les réseaux, c’est quelque chose de nouveau qu’on essaie. Johannie a une belle approche avec nous, c’est une femme vraiment intéressante et cérébrale. Elle fait des liens très pertinents entre chacune de nos rencontres. On lui donne une priorité par semaine. On lui explique dans quel cadre le projet va s’ancrer, puis elle part faire de la recherche et nous propose de superbes idées par la suite. Notre réseau est en propulsion parce qu’on se rend compte qu’on est capable d’aller rejoindre des gens plus loin, et ils deviennent des maillons très forts à l’équipe.

 

Envisagez-vous de développer de nouveaux projets dans le cadre du programme Québec Volontaire dans le futur?

Johannie nous aide au niveau de la reconnaissance d’engagement de volontariat, et elle regarde avec différents programmes les possibilités qui s’offrent à nous. Notre programme « étoile », c’est LOJIQ. C’est celui qui cadre le plus en fonction des besoins des membres qui se démarquent et qui ont présenté des intérêts pour ancrer des projets dans des cellules de travail. Ça nous permet de leur proposer d’être appuyé par LOJIQ pour la réalisation d’un projet, et si ça fonctionne c’est merveilleux : ils sont fiers et contents de porter un projet comme ça. C’est le point sur lequel on a beaucoup travaillé avec Johannie dans les dernières semaines. Le programme Québec Volontaire nous permet d’engager davantage la population au concept et nous aide à développer notre réseau.

Pour t’engager pour l’intérêt collectif :

• Engage-toi avec Québec Volontaire
• Consulte les projets clés en main Québec Volontaire
• Deviens un organisme partenaire pour envoyer ou recevoir un volontaire

Québec Volontaire est mis en œuvre avec l’appui financier du Secrétariat à la jeunesse et de la Fondation LOJIQ.