Tom Lachance, compositeur de musique contemporaine, revient du Winnipeg New Music Festival. Du 24 au 29 janvier, il a participé à un stage de perfectionnement qui le confirme dans son art.

Quel est le moment marquant de ton séjour de perfectionnement en musique contemporaine à Winnipeg?
– Tom Lachance : «Les rencontres avec les autres participants et les mentors. Je sais que ça peut paraître cliché, mais un séjour comme celui-ci ne serait pas du tout la même chose sans les interactions que j’ai pu avoir avec des gens de mon milieu. J’ai pu construire de belles amitiés pendant cette semaine et j’espère vraiment pouvoir les recroiser bientôt et suivre leur carrière de près!»

Que signifie pour toi qu’un orchestre joue et enregistre ta musique?
– T.L. : «C’est décidément un moment charnière dans une carrière de jeune compositeur. C’est à la fois très gratifiant et intimidant de se retrouver seul ou presque en face de plusieurs dizaines de musiciens professionnels. La sensation de voir sa musique prendre vie avec autant d’ampleur et de talent est indescriptible. Et c’est sûr que ça paraît aussi extrêmement bien dans un CV! »

Qu’as-tu découvert de toi en participant à ce projet?
– T.L. : «Je devais faire un discours d’environ une minute juste avant l’interprétation de ma pièce, sur scène, devant des centaines de personnes. Je croyais que j’allais être plus stressé que ça, mais finalement ça s’est bien passé! Je crois que les gens ont apprécié que je les guide dans leur écoute en leur expliquant que ma pièce était inspirée d’un tableau de Riopelle. J’ai réussi à faire un discours bilingue en naviguant entre le français et l’anglais, ce qui est plus difficile qu’il en a l’air! Donc, j’étais bien content de moi.»

Quel était ton défi ou ta crainte concernant ta participation à l’enregistrement de ta musique et au stage?
– T.L. : «Honnêtement, je n’avais pas beaucoup de crainte! J’avais entièrement confiance à remettre ma musique entre les mains d’un orchestre aussi chevronné que celui de Winnipeg. Peut-être que j’avais peur de ne pas avoir assez de répétitions avec l’orchestre, comme c’est souvent le cas – parce qu’un orchestre, ça coûte cher à faire rouler ! -, mais on a eu un temps très raisonnable pour porter des petites modifications

Qu’apporte cette expérience de mobilité à ta carrière artistique?
– T.L. : «Ça me permet de découvrir de nouvelles perspectives, de nouveaux milieux artistiques et de développer un nouveau réseau de contacts. J’aime beaucoup être un artiste basé à Montréal, car je trouve qu’il s’agit d’une ville formidable qui laisse beaucoup de place à l’art et à la musique. Toutefois, j’aime aussi beaucoup voir et entendre ce qui se fait ailleurs pour élargir mes horizons et rencontrer de nouvelles personnes.»

Quelle est la prochaine étape dans ta carrière musicale?
– T.L. : «Ma prochaine commande d’œuvre est pour orgue, en collaboration avec l’interprète Maria Gajraj, étudiante à McGill, et le Vivier Interuniversitaire, qui effectue des jumelages entre compositeurs et interprètes à Montréal ! C’est la première fois que je compose pour cet instrument, donc j’ai bien hâte de commencer ! Je suis pianiste, donc j’ai de la facilité à comprendre ce qui se joue bien avec le clavier. En revanche, il y a tellement de possibilités de sons différents avec l’orgue, c’est presque un orchestre en soi

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