Du 18 au 24 août derniers, LOJIQ a soutenu la participation de Samuel Sevi et Aida Brun à la 20e édition de l’École d’été de l’INM. Iels ont pu échanger avec Mishka Caldwell-Pichette, ancienne participante de LOJIQ, qui s’était démarquée lors de la COP15, l’hiver dernier, à Montréal. Iels ont aussi rencontré Samuel Rainville, lauréat du Prix LOJIQ – Engagement citoyen, lors du gala des Prix LOJIQ en juin 2023.

L’École d’été est un événement se déroulant durant une fin de semaine. Son objectif est d’outiller les participant·es pour qu’iels développent leurs compétences citoyennes et leurs connaissances de sujets d’actualité. L’École d’été leur permet aussi d’échanger avec des personnalités et d’autres participant·es.

La rencontre s’est déroulée sous le thème Perspectives. Participant·es et personnalités ont partagé leurs différences de points de vue de manière conviviale autour d’un même sujet. Les sujets abordés étaient nombreux et diversifiés :

– la mobilité des personnes queer,
– la santé mentale,
– les  enjeux de l’immigration,
– la carboneutralité,
– l’utilisation de l’art comme catalyseur de changement.

Mishka a bien voulu échanger avec nous sur ce que sa participation à l’École d’été signifie pour elle.

LOJIQ : Peux-tu nous parler de toi et de ton entreprise ou projet si tu en as un?
M.C-P : Je termine ma dernière année d’études en Sciences humaines au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, dans l’optique de poursuivre au baccalauréat en relations internationales et droit international. Je m’intéresse beaucoup à la justice sociale, aux questions environnementales et au monde politique, ce qui explique ce choix d’études, mais aussi mes différents projets et mes multiples engagements.

En effet, l’implication fait partie de ma vie depuis plusieurs années, mais ce n’est que depuis un peu plus de deux ans que je la précise. Je suis administratrice pour Citoyenneté jeunesse depuis mai 2021, où j’ai occupé le siège d’un membre de moins de 18 ans pour 2 ans. Maintenant, je représente l’Abitibi-Témiscamingue au sein du conseil d’administration et je siège aussi sur le conseil exécutif, en tant que vice-présidente.

En août 2022, j’ai pris part à la 19e École d’été de l’Institut du Nouveau Monde et ce fut réellement un tremplin vers tout ce que je fais aujourd’hui. À partir de ce moment, je me suis impliquée davantage et de manière plus concrète pour les causes qui me préoccupent en me développant un réseau partout au Québec. Cette école de citoyenneté de l’INM m’a vraiment fait réaliser l’ampleur de différents enjeux, mais aussi la force que nous avons, comme jeunes, pour passer aux actes.

J’ai toujours été préoccupée par la crise climatique et tout ce qui en découle, mais je ne savais pas tout à fait comment agir et où donner de mon temps. À la suite de l’École d’été de 2022, je suis devenue membre du comité-conseil JEUNESSE22, ce qui m’a amené à prendre part à différents événements, comme la COP15, et à faire plusieurs apprentissages qui sont, et qui seront, mis en action.

En bref, je me considère comme une jeune femme engagée, qui a été formée par ses différentes implications; je dirais même qu’elles m’ont fait grandir, en même temps que je grandissais et que je les naviguais. J’ose, même si je peux douter de moi-même, et je me lance, même si ce n’est pas toujours évident, pour ce qui m’importe.

LOJIQ : Pourquoi voulais-tu participer à l’école d’été et en quoi ta participation va-t-elle structurer ton parcours?
M.C-P : Je savais que j’allais participer à la 20e école d’été dès que la 19e s’est terminée, je ne savais seulement pas à ce moment-là que j’y participerais plus qu’en tant que participante. En 2022, j’ai adoré mon expérience, pour le parcours auquel j’étais inscrite, pour les rencontres que j’y ai faites ainsi que pour la manière dont les activités m’ont ouvert les yeux sur le monde et ses enjeux. Je voulais donc revivre cette expérience.

Toutefois, grâce à d’autres expériences que j’ai vécues entre ces 2 écoles d’été, ma participation était différente lors de la 20e édition et j’en suis fière ; j’étais invitée à la soirée de célébration, avec 19 autres personnalités, et j’ai animé une table-ronde sur la carboneutralité et la transition socioécologique. Ces participations m’ont permis d’être, selon moi, plus dans l’action, bien que j’étais plutôt à l’écoute lors des autres activités de l’école d’été. J’ai pu prendre la parole pour parler de mes expériences et de sujets que, sans tout à fait maitriser, je connais et qui m’intéressent.

C’est évident que cette école d’été a été pertinente et non-négligeable dans mon parcours, ne serait-ce que pour me permettre de réaliser l’impact de mes engagements et de faire de nouvelles rencontres, une fois bien impliquée dans les milieux jeunesses, environnementaux et politiques.

LOJIQ : Qu’avais-tu en tête avant ta participation à l’école d’été?
M.C-P : Avant de prendre part à l’école d’été, j’avais en tête de faire des rencontres et de passer de beaux moments, ce que j’ai accompli. Je tenais vraiment à être authentique, ce qui n’est pas toujours évident lorsqu’on est face à de nouvelles personnes ou confronté à des idées différentes des nôtres. Je pense aussi que j’espérais inspirer au moins quelques personnes à continuer de s’engager et de sortir de leur zone de confort, ce que j’ai dû faire pour être où je suis maintenant.

LOJIQ : Quelles ont été tes impressions?
M.C-P : Ce fut quelques jours chargés, mais beaux. Des rencontres, aux nouvelles connaissances et aux échanges, c’était une autre école de citoyenneté qui m’a marquée et qui me fait continuer de dire que ce genre d’événement est nécessaire et formateur pour beaucoup de jeunes.

Image du site www.lojiq.org

LOJIQ : Ta participation à l’école d’été de l’INM et à la rencontre « Les visages de l’engagement » sont-elles liées à ta participation à la COP15 de décembre dernier?
M.C-P : En partie, mes participations aux « Visages de l’engagement » et à la COP15 sont liées. L’INM célébrait la 20e édition de son école d’été avec 20 portraits de personnes ayant passé par ses écoles de citoyenneté ; j’en faisais partie.

La première fois que j’ai pris part à une école de l’INM était en août 2022 et elle m’a donné des outils pour m’impliquer davantage. Cela m’a, entre autres, amenée à aller à la COP15 en décembre 2022 avec LOJIQ. La COP15 est l’événement avec la plus grande envergure auquel j’ai participé, mais c’est aussi celui qui m’a amené le plus de réflexions, d’apprentissages et de rencontres durables avec d’autres jeunes. Je crois que, à la suite de ma première école d’été de l’INM, j’ai su où canaliser mon temps et mon énergie pour que ce soit bénéfique pour moi, mais aussi pour les différentes causes qui me tiennent à cœur.

Après la COP15, j’ai poursuivi mes implications environnementales, jeunesse et politiques pour être où je suis aujourd’hui. Notamment, j’ai participé au camp de formation sur la carboneutralité de l’INM et du Lab22. Ce qui en est ressorti, pour moi, était l’animation d’une table ronde à la 20e école d’été de l’INM.

Cependant, depuis la COP15, j’ai eu plusieurs autres responsabilités et rôles et c’est ce qui était souligné lors de la soirée de célébration des « Visages de l’engagement » : mes différentes implications, à différents niveaux à 18 ans, après une école de citoyenneté de l’INM.

LOJIQ : En tant qu’ancienne participante LOJIQ, peux-tu nous dire s’il y a eu des retombées depuis ta participation à la COP15?
M.C-P : Ma participation à la COP15, en décembre dernier avec LOJIQ, a définitivement eu plusieurs retombées, autant sur mon parcours professionnel que sur le plan personnel. L’exemple le plus évident est la marque de reconnaissance de l’INM lors de sa plus récente école d’été.

Depuis décembre 2022, j’ai, entre autres, été invitée en tant que jeune engagée de l’Abitibi-Témiscamingue à la soirée d’ouverture de l’école d’hiver de l’INM, où j’ai pu discuter d’implication avec l’artiste Samian. Participer à la COP15 était une expérience en soi, mais elle m’a aussi aidé à en vivre d’autres par la suite.

Ces différents moments dans mon parcours m’ont permis de prendre confiance en moi et de réaliser que ce que je fais a un impact. J’ai continué de m’impliquer à différents niveaux et je sens réellement que je suis plus outillée pour agir et parler d’enjeux environnementaux et sociaux. Je découvre que je suis quelqu’un qui a besoin d’être occupé, tout en sentant que je m’occupe pour quelque chose.

Propos recueillis par Helen Steiman

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