Originaire de la communauté innue de Nutashkuan, Jani Bellefleur-Kaltush est réalisatrice, artiste, médiatrice intellectuelle et traductrice… et participante LOJIQ. Elle est aussi la responsable à la mobilisation et l’impact collectif à Wapikoni. Elle a réalisé plusieurs courts-métrages dont un primé au Festival imagiNATIVE de Toronto. Neka tshika uiten mishkut, présenté en compétition officielle aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM), aux Rendez-vous du cinéma québécois à Montréal et au Festival Regard sur le court métrage au Saguenay. Elle a remporté un vif succès.

Elle a aussi été jury pour les bourses en cinéma au Conseil des arts du Canada.

En 2017, elle a participé à une exposition collective au Musée des Beaux-Arts intitulée Kushapetshekan / Kosapitcikan.

Les projets LOJIQ… selon Jani

En avril 2019, je suis partie dans deux festivals à Bali, en Indonésie. C’était toute une expérience! Deux de mes courts-métrages documentaires y ont été projetés dans le cadre d’un festival sur l’environnement et le développement durable et du festival du film autochtone de l’Indonésie.

J’y ai beaucoup appris tant des points de vue personnel que professionnel et j’ai pu m’imprégner de la situation environnementale en Indonésie. Mais la plus belle expérience a été le contact humain. J’y ai rencontré beaucoup de personnes et j’ai tissé des amitiés solides avec certains. Que ce soit des autochtones ou des allochtones.

Je recommande LOJIQ à tous ceux et celles qui veulent découvrir et explorer le monde parce qu’on revient toujours à la maison avec un bagage qui va nous servir toute notre vie!

Tshinashkumitin LOJIQ! Merci LOJIQ!

Les défis des femmes selon Jani

À l’approche de la journée internationale des droits des femmes, j’aimerais appuyer sur le fait qu’il est très important d’élever nos voix, de montrer qu’on est là en tant que femmes, surtout pour moi en tant que femme autochtone. Je souhaite du plus profond de mon cœur que mes sœurs assassinées et disparues aient justice. Je souhaite que toutes les plaies se soignent. Et que le chemin de la guérison soit lumineux. Je souhaite que les femmes utilisent ce qu’elles ont de plus précieux : leurs grands cœurs et leurs voix. Parce qu’on peut changer le monde si on est ouvertes d’esprit et qu’on s’écoute. J’y crois fort.

Les prochains défis de Jani

Mon nouveau défi est maintenant d’être la responsable à la mobilisation et à l’impact collectif de la Wapikoni. J’y ai pris goût en prenant part à des activités avec d’autres cinéastes, dont certains rencontrés à Bali. Plusieurs discussions tournaient autour de la souveraineté narrative, à laquelle j’ai été initiée grâce à Wapikoni.

Aider la prochaine génération de cinéastes autochtones est maintenant quelque chose qui me tient à cœur.

Découvre les 6 portraits de femmes à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes 2020 :

Article suivant